Autrefois réservés aux technophiles les plus fortunés, les SSD ont entamé depuis quelques temps une réelle phase de démocratisation. Prix en baisse, capacités en hausse : le refrain est connu. Mais pour l’utilisateur comme pour le système d’exploitation, le passage d’un disque dur classique à un SSD peut tout de même demander quelques adaptations. Suivez le guide !
Alors que les caractéristiques techniques des processeurs, cartes graphiques et autres barrettes mémoire ne cessent de progresser, le disque dur reste bien souvent le maillon faible de la chaîne informatique. Il faut dire que, fondamentalement, la technologie des plateaux magnétiques date des années 50. Et elle commence à atteindre ses limites. Depuis de trop nombreuses années, la vitesse de rotation standard stagne à 7200 tours/minute. Les modèles à 10 000 ou 15 000 TPM restent rares, et sont souvent chers, bruyants et générateurs de chaleur. D’ailleurs, certains constructeurs jouent même la carte du « low-tech » en remettant au goût du jour des disques à 5400 TPM, dont ils vantent les qualités environnementales. Une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, que l’avenir se joue ailleurs.
Lentement mais sûrement, les Solid-State Drive (SSD pour les intimes) sont donc amenés à prendre la relève des disques durs classiques. Ils ne le font pas encore de manière absolue, loin de là même, car le prix au Go reste très nettement en faveur des modèles mécaniques. Fin 2011, un SSD de 120 Go se négociait dans le meilleur des cas aux alentours de 150 euros… une somme qui permettait par ailleurs de se procurer un disque classique de 3 To. Autrement dit : le Go vous revenait à 1.25 euros d’un côté, et à 5 centimes de l’autre. Trois ans plus tard, les choses se sont un peu arrangées puisqu’on peut désormais trouver des disques SSD de 250 Go à 100 euros (contre 4 To pour 150 euros en ce qui concerne les disques durs habituels). Le prix au Go d’un SSD est donc tombé à 40 centimes, tandis que celui d’un HDD magnétique revient dorénavant à un peu moins de 4 centimes.
Il y a donc du mieux, mais même dans ces conditions, il n’est pas encore question de passer à la mémoire flash pour nos unités dédiées au stockage, le coût restant bien trop élevé. En revanche, les SSD font des merveilles en tant que disques systèmes. Les OS modernes (Windows 7 et 8 en tête) les exploitent pleinement, peuvent se satisfaire d’une capacité relativement modeste, et sont les premiers bénéficiaires des très bonnes performances associées à cette technologie.
Pour que tout se passe pour le mieux, nous allons voir qu’il faut tout de même remiser aux placards quelques vieilles habitudes, acquérir un ou deux nouveaux réflexes, et réaliser plusieurs optimisations bien précises.
Cet article a été mis à jour le 10 décembre 2015